bousillage

bousillage

bousillage [ buzijaʒ ] n. m.
• bouzillage 1521; de bousiller
1 ♦ Techn. Mélange de terre détrempée et de paille que l'on emploie dans certaines constructions rustiques. ⇒ bauge, pisé, torchis. Mur en bousillage.
2 ♦ (1720) Fam. Action de bousiller (2o), de mal exécuter (un travail). ⇒ bâclage, gâchis, massacre. « le bousillage [...] des mises en scène dont il se satisfait » (Artaud).
3 ♦ Action de détériorer. ⇒ détérioration, sabotage. Bousillage d'une installation électrique.

● bousillage nom masculin Familier. Action de bousiller ; ouvrage mal fait. Mélange de chaume haché et de terre détrempée, employé dans certaines constructions. ● bousillage (synonymes) nom masculin Familier. Action de bousiller ; ouvrage mal fait.
Synonymes :
- bâclage
- gâchage

bousillage
n. m. CONSTR Mortier de chaume et de boue.

⇒BOUSILLAGE, subst. masc.
A.— MAÇONN. Mortier composé de chaume et de terre détrempée utilisé notamment pour la construction des murs de clôture. Cf. torchis. Une vieille cour entourée de hautes bâtisses en bousillage (ERCKMANN-CHATRIAN, Le Conscrit de 1813, 1864, p. 153).
B.— P. anal., fam., péj. Ouvrage bâclé, fait trop rapidement et sans soin. Si vous employez les mêmes ouvrières, elles ne feront encore que du bousillage (LECLERCQ, Proverbes dramatiques, Le Mariage manqué ou On attrape plus de mouches avec du miel qu'avec du vinaigre, 1835, p. 82).
C.— P. hyperb., pop. Massacre, destruction.
PRONONC. :[buzija:z]. [] mouillé pour la finale dans FÉR. 1768, FÉR. Crit. t. 1 1787, GATTEL 1841, NOD. 1844, FÉL. 1851 et LITTRÉ; yod dans LAND. 1834 et DG.
ÉTYMOL. ET HIST. — 1. 1521 bouzillage « torchis » (Cptes de Chenonceaux, Arch. de Tours, Nouv. Arch. de l'art franc. 1872, p. 151 dans GAY), usage plus fréquent de la graphie bousillage 1690, FUR.; 2. av. 1720 « ouvrage mal fait » (P.-D. HUET, Mots tirés de ses manuscrits d'apr. Fr. mod., t. 14, p. 288); 1740 (Ac. : On dit figur. De tout ouvrage mal fait, que C'est du bousillage); 3. av. 1919 bouzillage « destruction, massacre » (Icart dans ESN. Poilu); 1936 bousillage (P. MORAND, Les Extravagants, p. 35).
Dér. du rad. de bousiller; suff. -age.
STAT. — Fréq. abs. littér. :4.

bousillage [buzijaʒ] n. m.
ÉTYM. 1521, bouzillage; de bousiller.
❖
1 Techn. Mélange de terre détrempée et de paille que l'on emploie dans certaines constructions rustiques. ⇒ Bauge, torchis. || Un mur en bousillage.
2 (1720; de bousiller). Fam. Action de bousiller (I., 2.). Ouvrage fait précipitamment et mal. ⇒ Bâclage, gâchis, massacre, sabotage.
0 Quant à Poizat et à son Électre, la platitude de sa poésie, le bousillage et la guimauve foraine des mises en scène dont il se satisfait, prouvent la triste conception qu'il se fait de la tragédie.
A. Artaud, Bilboquet, « Cocteau et Alfred Poizat », Œ. compl., t. I, p. 204.
3 (1919, bouzillage). Fam. Massacre. || Le bousillage de toute une génération dans une guerre.

Encyclopédie Universelle. 2012.

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